Les engagements des EPS-3

Publié le par NDIOUCK

La référence et la contre référence

La pyramide sanitaire a été établie et bien documentée, mais dans le fonctionnement les usagers éprouvent des difficultés liées à des dysfonctionnements majeurs.

Il est reconnu à l'usager le choix de la structure sanitaire pour se faire soigner.  Celà constitue le premier problème en ce sens que des pathologies relevant du niveau inférieur sont directement traitées par le niveau supérieur.

Comment comprendre qu'un hôpital consacre 80 % de ses activités de soins et d'hospitalisation à traiter des cas de simple paludisme, des accouchements normales etc , sans remettre en question sa capacité à répondre aux cas critiques nécessitant une hospitalisation?

Le deuxieme type de problème est lié aux rapports entre les structures de niveau n-1 et ceux de niveau n (niveau de référence).
En effet il n'est pas rare qu'un patient provenant d'un district et devant être référé au niveau hôpital régional ou national (niveau 2 et 3), fasse la valse entre ses différentes structures et revenir à la case de départ faute de place disponible ou pour décision inappropriée de transfert.

Imaginez le calvaire d'une parturiente présentant une complication quittant Mbour pour Thies (40 à 70 km selon l'itinéraire) qui est ensuite envoyée à Dakar (70 km de Thiès) pour revenir à Mbour (80 km de Dakar) sans que son problème soit réglé!

La responsabilité des structures de référence, comme celle référante est certainement engagée.

Est-il imaginable d'instaurer un contact permanant entre ces différentes structures ?

Faudrait-il au préalable que les différentes structures se connaissent ( en terme de ressources humaines, de capacité de réponse, de dispositifs de communication, d'exigences liées au référencement...)?

Faudra-t- il formaliser les dispositions relatives au référencement contre référencement ?

Comment évaluer l'efficacité d'un tel système ?

Il existe au Sénégal des services qui ont résolu ce cas de problème. Le recours au benchmarking est recommandé.

Le troisième type de problème est lié au rapport interservice au sein d'une même structure sanitaire.

Il n'est pas rare qu'un malade admis aux urgences (cas des polytraumatisés) ne puisse bénéficier  de l'avis d'un autre spécialiste faute de collaboration formalisée entre le service d'urgence chirurgicale et les autres spécialistes (ophtalmologie, chirurgie dentaire ou maxillo-faciale, ORL etc)

L'approche clientèle semble une solution à ce type de problème.

Certainement les EPS vont formaliser leur rapport avec les établissement de niveau inférieur et supérieur, mais aussi à l'intérieur de l'organisme, les rapports interservice, ceci au bénéfice du patient...

Publié dans Qualité

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